Copenhague...Ville durable?

Copenhague au Danemark a accueilli en décembre dernier  la conférence des Nations Unies sur le changement climatique. 

La ville de Copenhague est un modèle dans la lutte contre le réchauffement climatique et ambitionne de devenir la première capitale du monde sans émission de CO2 (zéro carbone) d'ici 2025.  Un pari à sa portée puisque Copenhague est une ville éco-énergétique, soutenant une politique de développement durable basée principalement sur l'exploitation de l'énergie renouvelable, la construction de bâtiments à haute performance énergétique, des modes de transports écologiques.

la mobilité durable:

Actuellement, près de 40% des citoyens de la ville de Copenhague utilisent leur vélo pour leurs déplacements quotidiens ; l'objectif de la ville étant atteindre 50% d’ici 2015. Copenhague dispose un réseau de plus de 300 km de pistes cyclables.La photo ci-dessous illustre l'importance des vélos dans la capitale.

Le vélo n'est pas seulement un moyen de transport, c'est une philosophie, le symbole d’un urbanisme moderne et durable. La circulation automobile est réduite et la ville a instauré un périmètre réservé aux véhicules équipés de filtres à particules. A Copenhague, les réseaux de transport public fonctionnent à l'hydrogène et les véhicules électriques sont en plein essor.

L'éco-habitat:

La ville durable de Copenhague défend une politique active en faveur de l’éco-habitat. La ville a réussi à stabiliser les émissions de CO2 des logements, des commerces et de l'industrie et vise désormais à les réduire. 

La métropole prévoit des constructions bioclimatiques (maison passive à énergie positive), consommant très peu d'énergie avec des matériaux sains et durables, en mettant l'accent sur les installations de chauffage urbain collectif. 

La ville de Copenhague exploite judicieusement les énergies éoliennes onshore et offshore (sur terre et en mer), produisant 25 % du besoin en électricité.

Actuellement, la ville écologique de Copenhague arrive en tête des villes européennes où il fait bon vivre, grâce à ses nombreux espaces verts. Par ailleurs, la ville est un modèle dans le domaine du recyclage des déchets domestiques et industriels ainsi que le traitement des eaux usées.

BedZED: Le premier éco-village est né

En Angleterre, des promoteurs engagés dans le développement durable ont pour la première fois créé un village écologique pilote, sans recours aux énergies fossiles et sans rejet de CO2. Une expérience passionnante qui, de la Suisse à l'Afrique du Sud, s'exporte déjà. En France, sous l'impulsion du WWF, des programmes d'HLM devraient suivre ce modèle.

A l'heure où, en France, on alerte de plus en plus les collectivités sur le changement climatique, une expérience pilote menée en Grande-Bretagne apporte la preuve que mettre en pratique le développement durable à l'échelle d'une ville est possible. En 2000, un village écologique, comprenant 82 logements et 2 300 m2 de bureaux et commerces, a vu le jour dans la banlieue Sud de Londres, à Sutton. 

Surnommé Bedzed (pour Beddington Zero Energy Development), cet éco-village, unique en son genre, veut démontrer que " l'habitat peut être pensé et construit sans dégrader l'environnement. " Pour atteindre cet objectif, c'est toute la vie d'un village (construction des logements, besoins en ressources énergétiques, déplacements, activités professionnelles, vie sociale, gestion des déchets...) dont l'impact environnemental, économique et social a été pensé et évalué. Pour aboutir à l'éco-conception de ce lieu de vie d'un nouveau genre. 

Empreinte écologique réduite de moitié !

Le premier principe durable appliqué à BedZED est celui de la boucle locale :

•  Avoir recours au maximum aux ressources locales, à la réutilisation et au recyclage (transports limités, développement économique local renforcé et identité culturelle prévservée). Ici, 90 % des matériaux proviennent de moins de 50 km à la ronde (bois certifiés) et sont souvent recyclés (anciens rails de chemin de fer...). 

• Le design des logements est pensé en terme d'efficience énergétique et de qualité de vie : isolation renforcée, ensoleillement maximum, terrasses et jardinet, système de ventilation avec récupération de la chaleur... Le recours aux énergies renouvelables et l'optimisation des ressources naturelles fait du projet BedZED un formidable exemple grandeur réelle de ce que peut être l'usage raisonné en matière de ressources : récupération des eaux de pluie pour les toilettes, énergie électrique et thermique fournie par la biomasse (bois de récupération), la chaleur récupérée et les panneaux photovoltaïques situés sur les façades. Cette électricité produite permet même de recharger à 100 % des véhicules électriques mis à la disposition en partage aux habitants. 

• Les déplacements sont réduits, puisque des espaces de travail sont proposés, que des commerces de proximité ont été créés, et qu'un système de livraison de produits frais provenant de la région existe. 

Au final, cette rationalisation permet à BedZED de réduire de 50 % son empreinte écologique.




Habitat durable " facile, abordable et attractif "

• BedZED a été conçu en vue de   " (...) Faire du concept de durabilité quelque chose de facile,
  •  d'attractif et de moins cher. L'objectif global était de permettre aux gens de vivre d'une manière durable dans une empreinte écologique de deux hectares, soit l'espace environnemental moyen disponible par personne dans le monde. Et ce, sans pour autant sacrifier le confort et les avantages liés à un style de vie moderne et mobile. " 
    Un pari gagné semble t-il, car BedZED n'est pas réservé à une élite " bobo " ou à des militants extrémistes. Plus de la moitié des logements ont été réservés  pour des familles à faibles revenus, et les habitations ont été vendues à un prix égalant ceux du marché traditionnel.

BedZED va servir d'inspiration au programme de logement prévu par le gouvernement anglais (1 million de logements sur 10 ans !). " L'ensemble des régions anglaises s'est engagé dans un calcul de leur empreinte écologique et la construction de scénario macro, et un réseau mondial est en train de se constituer pour mettre en place des sites pionniers vivant selon les principes de durabilité démontrés à BedZED".

ECO CITY préfigure l'urbanisme de demain

Hambourg, la deuxième plus grande ville d'Allemagne a annoncé l'élaboration d'une stratégie urbaine durable du nom d 'ECO CITY qui vise a la plus petite empreinte écologique possible et l'autosuffisance.

Eco city, , le nouveau complexe "créativo-industiel"d'Hambourg devrait tendre vers l'autonomie énergétique.

Conçu pour accueillir des industries et des start-up créatives, le secteur portuaire d'Harburg, a quelques kilométres du centre d'Hambourg va devenir un veritable  « complexe créativo-industriel », composé de dix bâtiments aux configurations et aux architectures différentes.

Pour cela, un ancien hangar portuaire réhabilité sera juxtaposé à une tour-hôtel et un immeuble de bureaux.

Une durabilité pensé globalement:

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• L'empreinte écologique de la construction des bâtiments sera réduite grâce à l'utilisation de matériaux provenant de la région et la mise en place d'une politique de tri et de recyclage des déchets de chantier. Et parce que la durabilité d'un bâtiment passe aussi par sa réutilisation, les surfaces des pièces de l'immeuble de bureaux seront de 250 m2, de manière à permettre de multiples utilisations.

• Des toits comme lieu de vie: La majorité des toits seront végétalisés de manière à offrir de véritables lieux de vie et de promenade, avec cafés et restauration. Afin d'unifier le site, ils seront même reliés entre eux par des passerelles. Indirectement, ils permettront de ne pas surcharger le réseau d'eau pluviale de la ville et de limiter la formation d'un îlot de chaleur urbain. 
  Des murs végétalisés filtreront et rafraîchiront l'air, circulant grâce à une ventilation naturelle. 
  Egalement, les façades existantes seront renforcées et les nouvelles isolées de façon à offrir des bâtiments passifs.

• Une gestion intelligente de l'énergie et de l'eau :Un ancien bâtiment situé au cœur du site sera réhabilité pour centraliser la production de froid et de chaud et les distribuer aux différents bâtiments. Un ancien tube amenant l'eau du fleuve longeant le site sera réutilisé pour le rafraîchissement des bâtiments. Des petites éoliennes à axe vertical seront aussi dispersées sur le site. Des panneaux photovoltaïques seront implantés de manière à assurer l'éclairage; et l'eau chaude sanitaire sera obtenue grâce à des panneaux solaires thermiques.  Des collecteurs d'eaux de pluies seront installés et une irrigation précise permettra aussi de réduire les consommations.